Le bruxisme se définit par une contraction involontaire des muscles de la mâchoire, qui crée un phénomène de serrage, de claquage, ou de grincement des dents.
On peut différencier le bruxisme nocturne (le plus commun) et le diurne (pendant la journée).
Parfois lié à des facteurs somato-émotionnels, tels que le stress, l’anxiété ou des troubles du sommeil, il peut également être en lien avec des dysfonctions de la mâchoire primaires ou secondaires.
Il est difficile de soulager soi-même ses douleurs quand on souffre de bruxisme, dans la mesure où les muscles qui en sont responsables sont des muscles à contraction involontaire : les ptérygoïdiens. Cela signifie que de façon consciente, il est vous est impossible de contrôler ce groupe musculaire.
Anatomie du bruxisme
On distingue trois muscles principaux dans le bruxisme : les ptérygoïdiens, les masséters et les temporaux. Parmi ces muscles, les ptérygoïdiens sont des muscles à contrôle involontaire, alors que les masséter et les temporaux sont des muscles à contrôle volontaire. Tous les trois sont des muscles manducateurs (mastication).
Le bruxisme nocturne est majoritairement lié à la contraction des ptérygoïdiens, et il est difficile d’y remédier soi même. Ce sera le plus souvent la personne qui dort avec vous qui se plaindra des bruits que vous faites la nuit, et vous vous réveillerez avec des douleurs de mâchoire et une sensation de tension permanente.
Le bruxisme diurne quant à lui va aussi être lié aux ptérygoïdiens qui restent contractés, mais peut être expérimenté par des sensation de serrage constant dans des moments de concentration ou d’attente, ainsi que lié aux émotions d’une journée (colère, stress, anxiété). Ce sera des contractions volontaires de la mâchoire, plus ou moins contrôlables, avec une possibilité de relâcher sa mâchoire.
Causes, symptômes et conséquences
Le bruxisme peut être primaire ou secondaire.
Le bruxisme primaire se définit comme parafonctionnel et peut inclure d’autres composantes de comportement buccaux tels qu’un mauvais placement de langue, un déglutition atypique, etc…
Ce bruxisme primaire donc peut être observé chez l’enfant et chez l’adulte, et est inclus dans dans causes psycho-somatiques tels que le stress, la gestion des émotions, des troubles du sommeil, des positionnement de mâchoire atypiques que l’on peut attribuer à des facteurs génétiques (prognathe ou rétrognathe).
Le bruxisme secondaire, est une conséquence de d’évènements qui mènent à cette compensation au niveau de la mâchoire. Il survient de façon progressive mais on peut facilement retrouver un moment précis où les symptômes ont commencé.
- Composante émotionnelle importante suite à des évènements de vie,
- Traumatismes directs au niveau de la mâchoire : boxe, accident de la route, fracture, etc..
- Traitement orthodontique, travaux dentaires importants, opération des dents de sagesse…
- Troubles neurologiques,
- Troubles du sommeil,
- Effets secondaires de traitements médicamenteux.
Outre le serrage, claquage, et grincements des dents, la personne souffrant de bruxisme peut également souffrir de céphalées ou de migraines, de vertiges, d’acouphènes, ou encore de douleurs cervicales.
Les conséquences d’un bruxisme non pris en charge sont principalement l’usure des dents et de l’articulation de la mâchoire, ce qui peut entrainer d’autres troubles comme un claquement de celle-ci et des difficultés à la mastication.
Quels traitements pour le bruxisme ?
Afin de faire un état des lieux de votre mâchoire et de l’influence sur votre denture, il est crucial de prendre rdv pour une consultation chez le dentiste. Celui-ci pourra éventuellement vous proposer une gouttière à porter la nuit, afin d’éviter l’usure des dents.
Plusieurs approches thérapeutiques sont possibles : dans des symptômes fortement influencés par le stress ou par d’autres facteurs émotionnels, une consultation chez un sophrologue par exemple peut apporter des clefs pour le relâchement de la mâchoire en venant travailler sur les déclencheurs émotionnels. De la même façon, il est possible d’entamer un parcours en psychothérapie pour accompagner des périodes de vie difficiles.
En ostéopathie, nous pourrons travailler sur le bruxisme secondaire qui est conséquent à un traitement orthodontique, un traumatisme direct au niveau de la mâchoire, des travaux dentaires récents (longs), des séquelles d’opération des dents de sagesse, mais également sur les facteurs de stress somato-émotionnels. Ces facteurs sont la manifestation corporelle de périodes de vie difficiles, de fatigue émotionnelle ou de stress. Une consultation chez votre ostéopathe permet d’accompagner votre corps afin de faire le lien avec les symptômes ressentis et les apaiser.
Clément Donnou
Ostéopathe D.O.
Lyon 8